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Sur le point de terminer sa journée, un croisiériste a aperçu au large de Tadoussac ce qui semblait être un rorqual à bosse. Cependant, plusieurs détails lui on fait comprendre qu’il en était autrement.
« L’absence d’une nageoire dorsale et il a vu des plaques de peau sur la
tête puis le dessus de la commissure des lèvres. Ça c’est les indices qui lui
ont dit qu’il avait peut-être une baleine noire de l’Atlantique Nord devant les
yeux. C’est une espèce en voie de disparition dans l’Atlantique Nord », relate Marie-Sophie Giroux, chef-naturaliste au Groupe de recherche et d'éducation sur les
mammifères marins (GREMM).
Crédits: André Desrochers
La population de baleine noire est estimée à 500 dans l’Atlantique Nord. Selon le GREMM, cette observation est une excellente nouvelle. « C’est peut-être dû aux efforts de conservation qui ont été faits pour dévier de quelques kilomètres des routes maritimes et les efforts qui ont été entrepris pour protéger l’habitat essentiel ou pour réduire, par exemple, les possibilités d’empêtrement dans les engins de pêche », se réjouit Marie-Sophie Giroux.
Ce mammifère marin peut mesurer entre 13 et 15 mètres et peut peser entre 35 et 65 tonnes. Ses caractéristiques physiques ont contribué à menacer sa survie. « La baleine noire c’était une grosse baleine dodue. Elle était bien intéressante pour les chasseurs. Elle n’était pas trop rapide et se déplaçait lentement. Elle se tient souvent en surface et elle flotte une fois harponné. C’était bien pratique pour ces chasseurs-là », explique la chef naturaliste.
Crédits: André Desrochers
Bien qu’il l’ait aperçu, le GREMM n’a pas été en mesure de photographier la baleine. Un avis a été émis aux personnes qui naviguent sur le fleuve.
« On leur demande
tout d’abord de garder une distance de 400 mètres pour réduire les risques de
la déranger et de la blesser. On a demandé aussi de nous appeler. Nous on va
dépêcher une équipe pour aller la documenter et prendre des photos », précise Marie-Sophie Giroux.
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