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Line Boucher et Gilles Dumont ont été les premiers propriétaires de la Résidence du Havre. À l’ouverture, en 1997, 18 résidents autonomes et en perte d’autonomie y demeuraient.
«On
trouvait que c’était une bonne idée pour garder les gens d’ici au lieu d’aller
ailleurs. D’autant plus qu’il y avait un projet de pharmacie, qu’on n’avait pas
du tout ici», raconte M. Dumont.
En 1999, les problèmes de santé de Mme. Boucher forcent le couple à se départir de la résidence. Ils la vendent à Roch Bernier et Irène Plante. «Roch c’est un homme qui est très à son affaire. À ma connaissance ils n’ont pas pris de vacances depuis 15 ans. C’est un homme qui est très exigeant, mais qui est fier», indique Mme. Boucher.
Les
fondateurs du Havre peinent à croire le drame qui frappe la communauté. «De
voir des gens qui sont décédés qui sont encore là-dedans aujourd’hui puis qu’on
travaille pour les sortir et tout, c’est vraiment triste pour la population.
Moi-même, c’est 30-35 personnes», souffle M. Dumont.
Un scénario inimaginable dit Line Boucher: «Quand on fait les exercices, les pompiers entrent à l’intérieur, ils viennent chercher les personnes âgées, ils les aident à descendre. C’est comme ça qu’on le voit. On ne peut pas s’imaginer que les gens ne pourront pas sortir.»
Gilles Dumont a supervisé la construction de l’immeuble: «Avec tous les pare-feu, on parle de murs de gypse, insonorisant et tout. Puis anti-feu, ce qu’ils demandaient à l’époque.»
En
ces temps difficiles, le couple fondateur est de tout cœur avec les
propriétaires. «Je
pense à eux souvent. Je me mets à leur place. Je leur souhaite bon courage puis
on dit nos sympathies à tout le monde», confie Mme. Boucher.
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