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La production d’agneaux a diminué dans la région de Charlevoix. Si bien que l’appellation contrôlée était menacée. Ce titre assure que la viande provient de la région et qu’elle respecte une multitude de critères établis par le gouvernement. Il ne reste plus qu’un producteur dans Charlevoix à posséder cette certification.
L’appellation « Agneau de Charlevoix », Annie Bérubé et Donald Tremblay y tiennent. C’est
pourquoi il ont décidé de construire leur propre centre de transformation. Le couple fait de l’élevage d’agneaux depuis une quinzaine
d’années. Depuis l’automne, ils en font la
transformation selon les critères stricts du MAPAQ. «On
a vraiment tout fait de nos mains. Fin novembre on a vendu nos premiers
morceaux. J’ai déjà des clients qui reviennent et qui disent c’est vraiment le
goût qu’on recherchait», se réjouit Annie Bérubé, qui est bouchère.
C’est que le centre avec qui il faisait affaire a décidé de ne pas
renouveler sa certification. «C’est
l’organisme qui certifie qu’on produit vraiment de l’agneau de Charlevoix.
C’est lui qui vient inspecter notre élevage, les registres, voir si on suit
vraiment notre cahier de charge pour produire de l’Agneau de Charlevoix», explique Donald Tremblay.
Pour avoir le droit de mettre le collant Agneau de Charlevoix, plusieurs critères doivent être respectés. Par exemple, l’agneau doit avoir été allaité au moins 50 jours et avoir un poids oscillant entre 15 et 20 kilogrammes au moment de la coupe.
«C’est
pour assurer un produit uniforme. C’est beaucoup moins gros, beaucoup moins
gras, beaucoup moins vieux. Ça goûte beaucoup moins fort que l’agneau du Québec
ou tout autre agneau. Ça donne vraiment une sécurité aux clients, pour dire ça
c’est vraiment de l’agneau de Charlevoix», distingue Annie Bérubé.
Pour l’instant les producteurs vendent leur viande directement aux
consommateurs et restaurateurs. Ils espèrent obtenir à l’automne un permis de
vente en gros de produits carnés. «Pour
avoir le droit de vendre aux épiceries, dans d’autres kiosques. Ça ouvre la
porte au marché», mentionne Donald Tremblay.
Ils sont certains qu’avec ce permis, d’autres producteurs d’agneaux de la région reprendront cet élevage typiquement charlevoisien.
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